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 Hotel Dusk : Room 215

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Windspirit
Mushishi
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Windspirit
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   Posté le 25-12-2007 à 22:04:29   Voir le profil de Windspirit (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Windspirit   

Plop plop.

Alors je viens tout juste de finir ma seconde partie de Hotel Dusk et je me devais absolument de faire un topic dessus. Vous avez deviné il y a quelques jours que je n'étais pas un fervent fan de Nintendo qui innove par ses gameplays et non pas par ses histoires (qui sont basiques, parfois inexistantes, et s'il y en a une, elle est nulle et répétitive), ce pourquoi notamment j'ai préféré me procurer une PS2 au lieu d'une DS pour Noël. Eh bien Hotel Dusk m'a montré ce qui serait "le côté noir de la DS", un côté noir qui m'a tout de suite charmé !



1979. Kyle Hyde. Ex-détective au New York Police Department, maintenant devenu un simple vendeur pour quelque compagnie. En 1976, Kyle enquêtait sur un groupuscule mafieux avec son partenaire Brian Bradley. Éventuellement, cette enquête amena les deux partenaires au bord du fleuve Hudson et Kyle lui a tiré dessus, noyant son corps dans le fleuve : Kyle a découvert que Bradley l'avait trahi et travaillait avec le groupuscule. Le corps de Bradley n'a jamais été retrouvé et Kyle était tellement dégoûté qu'il a quitté la police.

Trois ans plus tard, Kyle est recruté par une compagnie de business, Red Crown, dirigée par un ami de son défunt père. En cette nuit du 28 décembre 1979, Kyle Hyde, rongé par la pensée que son partenaire est encore en vie et voulant absolument découvrir pourquoi diable Bradley l'avait-il trahi, se retrouve au "Hotel Dusk", envoyé là par Ed, le PDG de Red Crown. Ce petit hôtel au milieu du Nevada se révèle être beaucoup moins innocent qu'il en a l'air : Kyle comprend bien vite que les pensionnaire et l'hôtel lui-même cachent des sombres secrets, des secrets qui, qui sait, pourraient l'amener jusqu'à Bradley...



Hotel Dusk est donc bel et bien un jeu vidéo sur console Nintendo DS développé par Cing, une compagnie obscure qui a aussi développé Trace Memory (j'ai eu l'occasion de jeter un coup d'oeil sur le jeu et on ressent le style et la patte graphique de Hotel Dusk). C'est un jeu purement d'aventure se déroulant à huis-clos (en effet, vous ne quittez pas l'hôtel de tout le jeu) avec quelques énigmes ça et là utilisant les mécanismes de la DS. Comme le jeu se présente comme un roman interactif (on a même l'impression que l'aspect "jeu vidéo" n'est qu'un petit bonus), vous devrez faire faire une rotation de 90 ou 270 degrés à votre DS, selon si vous êtes gaucher ou droitier.

Le jeu est porté entièrement sur la conversation. Croyez-moi : vous allez lire. Mais LIRE ! Le protagoniste, à savoir vous, doit parcourir l'hôtel et parler aux différents employés et clients pour allumer l'ampoule dans votre tête et lier les éléments de l'histoire ensemble. À travers la discussion, Kyle se posera des questions, interrompra les locuteurs dans leur entrain et devra répondre à leurs questions. Vous aurez souvent le choix quant à ce que vous direz, que ce soit la façon dont vous abordez les gens, la formulation des questions que vous devrez leur poser ou même ce que vous leur direz, à savoir si vous leur mentirez ou non. Pour faire progresser la discussion convenablement et pour en récolter un maximum d'information, vous devrez user de diplomatie. Si vous merdez, c'est game over.


Hotel Dusk est une... oeuvre d'art taillée dans le diamant par des mains de maître. Je ne me rappelle même plus de la dernière fois qu'un jeu vidéo m'a autant accroché. Autant au niveau du fond que de la forme. Tiens, parlons-en, de la forme, qu'on en finisse. Hotel Dusk présente des environnements 3D (assez réussis ma foi), mais l'animation dans les dialogues est entièrement faite à la main avec un style de dessins neo-noir auquel j'adhère complètement.

Page 31 à 34. Si c'est pas du chef-d'oeuvre, ça, je me demande ce que c'est.

Alors oui, graphiquement, le jeu m'a tapé dans l'oeil, parfois même, j'avais du mal à détacher les yeux des personnages pour lire le texte qu'il y avait en-dessous. Petite mention quand même aux personnages féminins : Melissa est adorable à en crever (je bondis de joie à chaque fois qu'elle apparaît dans le décor), Iris est belle à en crever (certains gueuleront qu'elle n'avais rien au niveau de la poitrine, mais regardez au-dessus, vous verrez de quoi je veux parler), Mila est jolie à en crever (ses cheveux, ses yeux, sa robe, OMG !), Helen est classeà en crever (oui, elle est vieille, et alors ?) et Rosa est charmante à en crever (this is what I call a maid).

Mais là n'est vraiment pas là question. Ce qui fait le charme de Hotel Dusk, c'est son histoire et ses personnages. Le jeu fait dix chapitres (qui correspondent chacun à une heure in-game), et chacun d'entre eux est fixé sur l'un des personnages, une intrigue. Ça donne de la volatilité à l'intrigue, et ça vous permets de mieux cerner les personnages et d'en apprendre un peu plus sur chacun, ce qui vous permettra de lier toutes les ficelles du scénario entre elles. Un peu comme dans les visual novel de Key, Hotel Dusk développe tous ses persos, incluant ceux qui n'ont pas d'importance dans l'histoire, ou qui en ont une négligeable. Par exemple, Jeff Angel, votre voisin de chambre, est celui qui a ramené à l'hôtel Mila, un personnage-clef de l'intrigue principale, et pourtant, il a un chapitre entier dédié à lui, une histoire qui lui est propre et développée...

Le jeu est présenté à la première personne, autant dire que l'immersion sera totale, vu que vous ne verrez que ce que le protagoniste voit. Par la suite, avec la progression dans le jeu, le mystère suscitera votre intérêt et vous gardera scotché : je ne sais pas si ce sera le cas pour vous, mais personnellement, je me suis senti émotionnellement impliqué dans l'enquête. En fait, une partie m'avait bien suffi, c'est la découverte de l'existence d'une side quest qui m'a fait commencer une seconde partie : la possibilité d'offrir un cadeau de Noël à Melissa, l'un de mes personnages préférés. C'était une side quest "banale" que j'ai zappée dans ma première playthrough : je me souviens clairement d'un pan du jeu où il fallait décorer un sapin de Noël pour faire plaisir à Melissa. Si vous n'accomplissez pas la side quest, Melissa se contentra d'un stupide "Merry Christmas" de votre part, alors qu'elle recevra un cadeau digne de ce nom si vous la faîtes.

Et cette side quest est une PAIN IN THE ASS !!!

À un certain moment du jeu, vous aurez la possibilité d'échanger vos billets contre des piècettes. Par la suite, il faut savoir qu'il y a en tout et pour tout sept petit autocollants avec des nombre (ils sont cachés dans des endroits vraiment impossibles). La somme de ces nombres est en fait un code pour débloquer la machine distributrice dans le rez-de-chaussée, et si vous y introduisez les pièces, vous gagnerez un petit cadeau pour Melissa.

Et lorsque le moment viendra, dans le chapitre où vous devrez vous expliquer avec le père de Melissa qui est une ordure, vous lui donnerez son cadeau. Et vous assisterez à ma scène préférée du jeu.

Je suis fou ? Non. Juste fou d'amour pour cette petite Melissa, depuis le moment où je l'ai vue sur ces marches dans le premier chapitre en train de faire son puzzle.


Concernant les autres personnages, ils ont tous le mérite, en plus d'être bien développés, d'avoir des histoires propres à eux assez originales et des personnalités intéressantes. Avec le style de dessin, ça leur donne une classe absolument terrifiante. Il y a aussi le fait que la moyenne d'âge des personnages serait facilement de 35 ans qui aide beaucoup. Ces personnages vous réservent tous bien des surprises, plutôt bien mises en scène À Mon Humble Avis, attendez-vous à des moments assez intenses.

Ce qui gênerait, c'est justement le fait qu'il soient tous plus ou moins liés. Car oui, en cette journée du 28 décembre 1979, chacun des clients de l'hôtel est lié à l'histoire principale d'une façon ou d'une autre. Le père de Melissa, par exemple, est l'ex-mari d'une employée du père de Mila, la soeur de Bradley. Parallèlement, il a aussi travaillé dans l'hôpital où Mila a passé la plus grande partie de sa vie. Louis DeNonno, le bellboy de l'hôtel, est lui aussi lié à l'histoire de Bradley. Pareil pour le propriétaire. Les coïncidences s'accumulent, et au lieu de gêner, allez savoir pourquoi, on y adhère.

C'est assez dérangeant comme sensation, mais personnellement, je ne m'esclaffais pas à la vue des coïncidences. Peut-être parce qu'en un sens, c'est bien normal que tous soient réunis au Hotel Dusk en cette journée du 28 décembre 1979, mais surtout parce que le protagoniste lui-même a du mal à y croire et admets lui-même qu'on dirait qu'il vit dans un bouquin de Charles Dickens.

Les nombreuses ficelles du scénario, par contre, amènent à un climax surprenant et vous ne pourrez qu'applaudit les scénaristes pour avoir concocté une telle histoire. Brillante, subtile, intelligente et riche.


Le jeu innove aussi au niveau de ses énigmes. Elles ne sont pas inhumaines, mais certaines, malgré le réalisme et leur logique, vous paraîteront vraiment tirées par les cheveux. Mon cauchemare aura été le 10e chapitre, où vous vous retrouvez coincé dans une chambre dans le sous-sol où vous devrez accomplir une série d'actions pour vous en sortir... avec un temps limite.

Il n'y a pas à dire : si vous voulez percer dans ce jeu, il vous faudra appliquer ce que les RPGs s'entêtent à vous apprendre depuis le début de votre vie de gamer : vous devrez être une fouine. Fouiner partout est la clef, vous récolterez des objets qui ne vous serviront que bien plus tard et vous récolterez de l'information qui vous sera primordiale (que vous devrez noter dans votre bloc-notes : ne faîtes surtout pas confiance à votre mémoire). Heureusement, le jeu accueille aussi bien volontiers ceux qui préfèrent rester réservés : il y a souvent plus qu'une solution à une énigme et c'est tant mieux ! Vous n'aurez pas donc pas à essayer de deviner ce que le jeu veut que vous fassiez dans certains cas et vous n'aurez pas à paniquer s'il vous est impossible de retrouver un objet dans d'autres. Ça leur rajoute de l'ingéniosité, comme si ce n'était déjà pas assez intelligent comme ça.

Ma première partie m'aura facilement bouffée 25 heures (les petits marrants qui critiquent le jeu sur sa durée de vie de 8-10 heures devraient fermer leur soluce de merde !), et ma seconde, une quinzaine. Je ne me suis pas gêné pour consulter une soluce de temps en temps, et vous ne devriez pas non plus : parfois, ce que vous devrez faire vous demandra de réfléchir longtemps ou de faire le tour de l'hôtel. Vous tournerez alors en rond comme une poule sans tête et n'aurez qu'une envie : fermer votre DS.

Cela ne devrait pas arriver souvent, cela dit. Je n'ai eu besoin de consulter une walkthrough que deux ou trois fois pour ma part. Autrement, pensez, consultez votre calepin (notez-y régulièrement des trucs, croyez-moi, vous en aurez besoin), essayez des trucs, et rappelez-vous que vous êtes dans un hôtel en 1979.


Je viens à peine de finir ma seconde partie que je n'ai qu'une envie : en entamer une troisième pour faire encore plus la fouine et découvrir d'autres secrets de l'hôtel. J'ai certes eu droit à la scène bonus magnifiquissime, mais j'ai encore des doûtes.

Si vous n'avez qu'un seul jeu à jouer sur DS, c'est celui-là. À la marge des idioties parallèles (sur la même console), Hotel Dusk vous charmera avec son petit côté adulte, son style roman noir, son histoire riche, remplie de mystère et de coins sombres, ses personnages classes et originaux et son gameplay audacieux, logique et bien pensé. Courez tout de suite vous l'acheter : si j'étais vous, j'en ferai une dépense prioritaire.

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They differ from other forms of life such as the micro-organisms and the fungi. Instead they resemble the primeval body of life and are generally known as Mushi. Their existence and appearance are unknown to many and only a limited number of humans are aware of them.
Azed
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   Posté le 25-12-2007 à 23:38:53   Voir le profil de Azed (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Azed   

Miam ! Cela me met l'eau à la bouche !

Mais c'est à mon goût un petit peu trop subjectif tout ça... mais remarque... qui s'en plaindra. Ton post m'a vraiment donné trés envie d'y jouer...

Marchi !

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Kroy
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   Posté le 26-12-2007 à 10:01:03   Voir le profil de Kroy (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Kroy   

Je n'ai pas trouvé ce poste vraiment subjectif (faut dire que j'ai adoré Hotel Dusk de bout à bout), c'était un bon moyen de faire passer la frustration de l'absence de sortie de Project Hacker (aussi sur DS mais jamais sortit hors Japon).

Contrairement à Windy, je suis très fan de RPG textuels et autres aventures point'n click, c'est dire si j'ai eut l'occasion de voir du plus et du moins par rapport à Hotel Dusk. Cependant, J'avoue qu'après avoir fini Hotel Dusk et roulé mes six pages recto-verso de notes et indices (parceque les trois pauv' pages du calpin de Kyle, c'est vraiment des confétits...), j'avais vraiment envie d'y voir une suite (pas forcement la mème époque ou les même personnages, mais on en redemande), c'est dire si j'ai aimé et pourtant je suis très strict avec ce type de jeux.

Pour ceux qui ont aimé Hôtel Dusk, cherchez L'île noyée sur PC, vous risquez d'adorer car c'est un peu le même genre, enquète en huis-clos, casting réduit donc avec histoire personnel développée et liée entre eux, etc.

Bon on fait un récapitulatif rapide, Hotel Dusk reçoit une mention W+ et une mention K+ (c'est déjà un beau score).

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Azed
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   Posté le 26-12-2007 à 14:01:40   Voir le profil de Azed (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Azed   

@Kroy : Je parlais juste des "[un tel personnage]->[caractéristique subjective]->à en crever"...

*SHOT*

Kroy a écrit :

Bon on fait un récapitulatif rapide, Hotel Dusk reçoit une mention W+ et une mention K+ (c'est déjà un beau score).


Je peut mettre une mention AZ+ ? *SHOT*

Bon j'arrète de faire du flood et sérieusement je dirais que je suis plutôt fan de ce genre de jeu et que la critique de Wind étant trés bonne me donne encore plus envie de d'être fan de ce genre de jeu.

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The_Reaper
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The_Reaper
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   Posté le 28-01-2008 à 17:43:18   Voir le profil de The_Reaper (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à The_Reaper   

Tear, sur DS je te conseille très franchement Advance War: Dual Strike, peu être le meilleur de la série.

Sinon après quelques heures passées sur AW: Dark Conflict, je dirais qu'il est loin d'être mauvais, mais n'apporte rien à la série, et donc à réserver au fans ou à ceux que le coté enfantin des épisodes précédents rebute.
Eliwood
Emperor of Pherae
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   Posté le 28-01-2008 à 18:46:05   Voir le profil de Eliwood (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Eliwood   

The_Reaper a écrit :

Tear, sur DS je te conseille très franchement Advance War: Dual Strike, peu être le meilleur de la série.

Sinon après quelques heures passées sur AW: Dark Conflict, je dirais qu'il est loin d'être mauvais, mais n'apporte rien à la série, et donc à réserver au fans ou à ceux que le coté enfantin des épisodes précédents rebute.


Moi j'ai AWDC depuis Mercredi dernier et je trouve que c'est le meilleur des AW.

Il y a enfin un vrai scenario qui donne envie de savoir la suite à chaque mission.

Coté gameplay c'est bien mieux équilibrés un général qui va dans l'unité, j'adore le canon défensif qui rééquilibre un peu les puissance ou les motards.

Coté ambiance je préfère ça même si y a rien à reproché aux anciens à ce niveau là.

Ils ont viré tout ce qui sert à rien? tant mieux.

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