| Mouaha, un épisode qui ressemble à quelque chose cette semaine. La réalisation est un peu plus réussie que d'habitude. Quant au script, c'est le meilleur depuis l'épisode où ils étaient enfermés dans la bibliothèque (quelle coïncidence, tous deux écrits par Mark Schwahn : en même temps, qui d'autre pour rédiger les scripts de l'histoire que le producteur exécutif et l'instigateur du projet ? ) J'ai bien aimé le parallèle entre l'histoire de Lucas et la voiture de Peyton. On touche à la psychologie des personnages de manière pertinente et originale, et je dois avouer que ça me manque, quel que soit le médium vers lequel je me tourne (mangas, animés, romans, films...) Un autre personnage extrêmement bien écrit : Dan. Mon personnage préféré depuis le début, c'est vraiment le genre de mecs très difficile à cerner, on sens qu'il a un minimum de remord et d'envie d'être aimé, mais il n'en demeure pas moins un gigantesque salopard. Je crois plutôt que c'est juste un ancien adolescent dont les erreurs de jeunesse trop graves en ont fait un être vil et psychologiquement instable. Oui, il a tué son propre frère de sang froid, mais ce qui a mené à cela n'est en fait qu'un maelström de tranches de vies toutes plus mouvementées les unes que les autres, d'ambitions étouffées ayant laissé place à des désirs refoulés une fois une certains maturité atteinte. Un homme que sa jeunesse a détruit, en somme. Le thème de l'adolescence est assez pertinent puisque je viens de voir la preview du prochain épisode et apparemment, ses fils le foudroient de coups de poings. Des gamins. De purs gamins, je vous dis. J'ai cette impression qui me semble très fondée que leur haine aveugle envers les actes immondes de leur père entrave complètement leurs capacités de raisonnements : ils utilisent des syllogismes de mauvaise foi pour justifier cette pseudo-haine, des principes d'induction et d'abduction qu'ils considèrent comme infaillible, et cela les empêche clairement de considérer la situation de façon objective. Ils sont intellectuellement et émotionnellement nerveux, même à 22 ans ; c'est vraiment fascinant. J'aime regarder cette série. Surtout quand les scripts tiennent le coup. Apparemment, d'ici la fin de la saison, on sera garni de scripts made in Mark Schwahn : fuck yeah ! Cette série est l'une des rares séries américaines que j'ai décidé de suivre sur la longueur (surtout parce que les personnages étaient sympathiques et le scénario, sans prétention et sachant traiter de certains thèmes sérieux de manière mature sans verser dans la niaiserie mielleuse, tout ça à la fois), et je n'en suis vraiment pas mécontent. |
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| Non mais... à la fin, quand leur gosse tombe dans la piscine et étouffe, il y a une sorte de consensus suggéré entre les parents comme quoi c'est de la faute du père qui l'a envoyé jouer un peu. Alors que la responsabilité face à un gosse est strictement divisée en deux entre le père et la mère ; sans oublier que s'il s'est retrouvé dehors, c'est pour que les parents puissent se disputer en paix à propos d'un sujet qui devrait s'être réglé tout seul. C'est de ça que je veux parler quand je parle d'ironie ridicule : cet épisode en est BOURRÉ, et c'est limite agaçant, un peu comme s'il fallait faire n'importe quoi pour progresser dans le méli-mélo et amener au cliff. |
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| OK, je reviens de l'épisode de cette semaine, et... comment dire... Avec le time skip de 4 ans, je m'attendais à des personnages plus matures, mais force est de reconnaître que la majorité d'entre eux sont COMPLÈTEMENT RETARDED. Pour moi, tout le drame autours de Nathan est d'une ironie ridicule parce que ce personnage est un IMBÉCILE qui ne sait pas formuler une simple phrase. Pour moi, une chose est claire : Nathan se fait draguer par la baby-sitter, il ne dit rien, ça n'a rien de vicieux, c'est juste qu'il ne veut pas attirer de problèmes à sa famille, surtout quand il voit à quel point son fils l'apprécie. Il essaie de la raisonner, de régler le problème de son côté comme un homme, mais la bonne femme est une perverse têtue et l'a rejoint dans la douche ; le drame veut qu'Haley débarque pile poil à ce moment. (Le script de cet épisode était bourré de facilités, d'incohérences et renferme surtout les dialogues les plus POURRIS que j'ai pu entendre récemment : normal, je viens de vérifier et il a été par un vrai noob qui n'a jamais rien écrit de concret). Était-ce fucking possible pour lui de formuler tout ça de cette façon, calmement et clairement ? Pourquoi Diable doit-il agir comme le fautif qui tente désespérément de se justifier et de se faire pardonner, à coups de "Non, Haley, il faut que tu me croies, oh blabla", c'est juste stupide. Le script est stupide. Les réactions des personnages sont immatures et stupides (Haley, qui est censée être brillante, réagit comme une adolescente facile dans cet épisode). Ce show est en train de perdre sa crédibilité, surtout après l'épisode de la semaine dernier qui était génial, et l'ironie, c'est qu'il était génial parce que son script était efficace et que les dialogues étaient riches et intelligents. |
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| Épisode 10. Wow. Juste wow. Spoilers, évidemment. Cet épisode a atteint de tels sommet de poésie et de beauté. Aussi surprenant que ça puisse paraître, j'ai considéré le surnaturel et y ai volontiers adhéré. Bizarre venant d'une langue acerbe comme moi, n'est-ce pas ? Oh God, quand on voit l'épisode, on ne s'en surprend plus. Avant mes impressions, laissez moi juste relâcher un peu de mon fanboyisme contenu : KEEEEEEITH !!!!!! God yes ! Lucas est dans le coma et il reçoit la visite de son bon vieil oncle Keith. Et là, nous avons droit à un remake du chef-d'oeuvre de Frank Capra : La Vie est Belle . Si je ne m'abuse, le film qui était diffusé sur les écrans de l'hôpital était bel et bien CE film, j'aurais reconnu James Stewart parmi mille. Ici, la mémoire de Keith est honoré, étant devenu une sorte d'ange gardien pour Nathan comme pour Lucas. Ainsi, il rassure en quelque sorte Lucas en lui présentant ce que serait sa vie s'il n'avait pas été là, rapprochant le concept d'un L'Effet Papillon en plus du chef-d'oeuvre de Capra. Autant de beauté et de poésie derrière un concept si cliché et si inépuisable pourtant. Le personnage de Keith aura notamment été aussi excellent et attachant que dans nos souvenirs : je n'aurais jamais cru que sa simple présence aurait autant d'impact dans l'ambiance, encore plus attrayante qu'elle l'était déjà. Même s'il n'est là qu'en "guest star", ces 45 minutes passées en sa présence auront été un pur concentré de bonheur à consommer sans modération. En bref, traîter de tous les sujets en cours grâce à un concept utilisé il y a 60 ans en y mettant de la poésie, de la beauté et de l'émotion revient à hausser cet épisode au rang de l'un des meilleurs de One Tree Hill. Purement et simplement. En espérant que la suite restera de ce calibre. |
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