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pavel7
Sympathy For The Devil
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pavel7
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   Posté le 02-04-2009 à 19:09:26   Voir le profil de pavel7 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pavel7   

Bon, je me lance enfin.
Voici un texte que j'ai écrit en décembre. J'étais grandement énervé, et paradoxalement c'est ce qui m'a enfin remis à écrire.
A la base, ce texte était voué à être sans suite, seul, bref. Mais depuis, presque 12 autres ont suivis, et tous sont reliés, mais de façons très peu visible car je dois encore développer le tout jusqu'à aboutir sur une nouvelle (voir plus si j'ai l'inspiration qui suit).

Donc bon, voilà le premier que j'ai écrit, bien qu'il ne soit pas le premier chronologiquement (loin de là même).
J'ai copié, et j'espère que ça ne te dérange pas Phenice, tes conditions vues sur ta fic.
Citation :

Interdictions :
- utiliser ce texte commercialement
- le modifier

Autorisation
- le mettre sur son site (peu probable)
- le traduire

Obligation
- mettre le nom de l'auteur et où il a été trouvé
- pour la traduction : donner la langue d'origine (au cas où quelqu'un veuille lire dans la langue original)


Ah oui aussi, quelques personnages cités sont issus de la Mythologie Grecque.

Last Diary :

« Il faisait beau. Le ciel était couvert d’un léger manteau blanc et parsemé d’étendues azurées, pures, profondes. L’on pouvait aisément s’y perdre en vagues, et pourtant si vitales, contemplations. Certains festoyaient solitairement en l’honneur d’une victoire personnelle, d’autres s’y réfugiaient, évitant ainsi les perturbations. Leur entourage les prenait en pitié ; « d’éternels rêveurs fuyant les aléas de la vie »…Est-il possible d’être si aveugle ?

Il faisait beau. Pourtant tout était grisâtre. Les bâtiments, eussent-ils gardé tout leur éclat, n'impressionnaient plus, le vendeur de journaux n’attirait plus, les femmes n’envoutaient plus. Les grésillements des arbres s’étaient tus, les aboiements s’étaient dissipés, les enfants pleuraient… Jamais le parc ne fut aussi triste. Pourtant… Il faisait bien beau… Quelque part.

Il faisait beau. Les gens étaient animés, des éclats de rire fusaient. Tous étaient unis, unis par un désir de vivre, de survivre, de vaincre leur sort. Le plus faible découvrait son ancien bourreau ; le bourreau, son ancienne victime. Unis par la violence, unis par la résignation, unis dans la détresse, unis devant la mort. Il faisait beau en prison.*(1)

Il faisait bon. Il faisait bon de vivre. Ni hiérarchie, ni anarchie ; point de guerres, points de traitres. Point de morts, point de remords. Le bien ne fut jamais en vain, au sein de ces sylvains. L’entraide régnait, quand la vertu ne nécessitait pas d’être prêchée. Guère de mal infligé dans ce doux aparté. La destiné de chaque résidait dans ce lac.*(2) Ce doux lac dormant qui ne connut aucun tourment. Ce beau havre de verdure qui depuis longtemps perdure. Comment rejoindre ce paradis ? Une corde mon ami, pour chaque nouvel admis, t’enverra vite parmi tous ces amis qui galamment t’auront accueillis.

Il faisait bon de vivre, de cette vie qui précéda notre exil*(3) sur cette terre damnée, cette terre condamnée, qui se verra annihilé par les erreurs de ces illuminés censés nous guider ; ils le font, de nous guider, vers notre inéluctable destinée, celle d’une mort assurée et d’un repos consumé par le poids de nos péchés.

Qui blâmer ? Cette puissante entité qui donna la vie à tous ces enfoirés?*(4) Ou ce vice caché qui souilla l’humanité et la fit influencer par ces mots susurrés aux oreilles de ces affamés qui se firent vampiriser par ce pouvoir nommé humanité ? L’humanité a souillé l’humanité. Elle s’est vue transfuser avec un sang damné, recueilli dans les fourrés, sur des cadavres dépouillés de victimes de ces meurtriers guidés par un désir désespéré de gloire et d’immortalité. Nul ne vainquit. Tous furent soumis à ce dictat maudit, d’une paix hitchcockienne, brève telles les diluviennes, et vouée à la dissipation, telle la douce brise du printemps.

Il faisait bon de vivre en enfer. Là où la chaleur coulait à flot non contenus. Là où tout fruit était d’un rouge flamboyant ; là où les couleurs se bousculaient. Là où le Styx apaisait votre soif,*(5) le Tartare votre mémoire. Les Danaïdes occupaient vos journées ; Sisyphe vous faisait visiter sa colline ; Cerbère se laissait promener ; Perséphone se faisait belle pour vous accueillir si vous faisiez partis de ces bénis. Autrement, un sombre gouffre circulaire vous accueillait, en tournoyant vous occupait, au néant vous joignait, et aux âmes damnées vous liait… à jamais…

Il faisait … beau … bon … autrefois … ailleurs … nulle part … »

Il referma son agenda et sorti , empruntant un chemin qu’il ne connaissait que trop bien.




*(1) : Ce passage à une relation avec le passé du personnage.
*(2) : Le lac en question (à moins que ça ne soit un fleuve?) est celui se trouvant dans le Tartare. Pour ceux qui ne le savent pas, toute personne qui est touchée par cette eau perd la mémoire. (si je me souviens bien)
*(3) : Allusion au Jardin D'éden.
*(4) : Mot utilisé exprès, enfin, si il fait tâche, je peux le retirer.
*(5): Pour l'histoire de la soif, Tantale, fils de Zeus, aurait invité les dieux de l'olympe à sa table, et pour tester leur savoir et omniscience leur aurait fait manger son fils. Seul l'un d'entre eux aurait été dupé. Ils le punirent en le plongeant dans une rivière de vin surplombée par des arbres fruitiers, et lui auraient infligé une faim et soif atroce. A chaque fois qu'il tentait de boire, le vin fuyait ses lèvres, et à chaque fois qu'il levait les bras vers les branches, elles le fuyaient. Et ils auraient mis une énorme pierre au dessus de lui, menaçant de tomber à tout moment. Etant donné que le fleuve où il est plongé n'a jamais été nommé je crois, j'ai considéré que c'était le Styx, vu que je pense qu'il traverse lui aussi le Tartare.
Pour les Danaïdes, elles sont cinquante, et elles allaient se marier à cinquante de leurs cousins où je ne sais quoi. Elles attendirent le soir et les assassinèrent tous. Elles furent punies par les Dieu à remplir infiniment un sceau troué jusqu'à ce qu'elles y arrivent.
Pour Sisyphe, il aurait refusé de mourir et aurait attaché Thanatos en s'enfuyant. Une fois retrouvé, Zeus l'aurait condamné à rouler une énorme pierre le long d'une montagne jusqu'au sommet, et elle retombait à chaque fois, et il recommençait... Ce fut un châtiment destiné à l'empêcher de réfléchir, car il était répute si rusé qu'il aurait pu fuir le Tartare si on en lui donnait l'occasion.
Cerbère, le caniche à trois tête qui garde l'enfer et Perséphone, la femme d'Hadès, dieu de l'enfer.
Ensuite, les âmes bénies étaient envoyées aux Champs Elysées, lieu des héros and co. Et les âmes damnées, au Tartare pour souffrir, alors que les âmes mortelles normales étaient jetées dans un gouffre où elles erraient indéfiniment, sans conscience, sans but.
Voilà, ces quelques précisions sont pour ceux qui ne s'y connaitraient pas trop en mythologie grecque.

PS: Coté style, il a rien à voir avec les autres textes, mais bon, vu que c'est le premier que j'ai écrit, j'ai préféré le poster en premier.


Edité le 04-04-2009 à 21:26:06 par pavel7




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   Posté le 02-04-2009 à 21:04:07   Voir le profil de Phenice (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Phenice   

J'ai apprécié ton histoire, son style mélancolique, l'utilisation de la répétition comme moyen de lier pour montrer la dégradation ou l'accumulation... Et surtout la fin. Quand postes-tu les suites ?

Bon, bien sûr, comme d'habitude, je vais faire une petite remarque (blâmez mes études !)

"Les bâtiments eussent-ils perdu de leur éclat n’impressionnaient plus"

Avec ce temps, normalement, tu devrais faire une opposition. Or, les deux propositions sont complémentaires.

Il y a quelques éléments que j'aurai aussi écrit différemment mais au vu de mon style, je pense que je n'ai pas à parler . Et tu es autorisé à te venger. Il y a une très belle variation n°6 à attaquer .

Et non, ça ne me dérange pas du tout. Tu peux largement reprendre (mais si tu veux mon avis, j'ai oublié une petite règle : les afficher avec l'histoire (sinon, après les règles ne sont plus connues !)
pavel7
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   Posté le 02-04-2009 à 21:34:45   Voir le profil de pavel7 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pavel7   

Ah oui! Pour les bâtiments, tu as raison, me suis trompé de tournure ^^'. Ca devrait plutôt être "les bâtiments, eussent-ils gardé tout leur éclat, n'impressionnaient plus".
Vais corriger ça^^!
Merci pour ton avis! ^^

Sinon, les suites, dès que j'en aurais tapé une, vu que j'écris sur des feuilles normalement.
Je vais poster celle qui est en relation avec celle-ci pour pas que la transition soit trop brutale, je devrais la poster aujourd'hui tiens, vais commencer à la taper.
Mais pour certains, je vais d'abord demander la permission d'un modérateur, car certains passages peuvent être choquants/cauchemardesques d'après ce qu'on m'en a dit. (Une amie m'a dit avoir fait pire qu'Hannibal Lecter xD! J'ai pris ça pour un compliment *sors*)
Ah la 6eme variation, celle que j'ai le moins apprécié ^^'.

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   Posté le 03-04-2009 à 23:38:29   Voir le profil de Phenice (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Phenice   

Normal, c'est la plus mauvaise du lot

Et toi aussi tu écris sur des feuilles ?! C'est par préférence ou parce que tu ne disposes pas d'ordi ?
pavel7
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   Posté le 03-04-2009 à 23:41:14   Voir le profil de pavel7 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pavel7   

Par préférence. J'aime être allongé, bien au chaud dans mon lit, avec de la musique pour écrire ^^. Et je ne sais pas pourquoi, mais j'aime écrire au crayon, non pas pour gommer à volonté étant donné que j'écris habituellement d'une traite sans m'arrêter, mais pour une autre raison qui m'échappe ^^'.

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   Posté le 04-04-2009 à 00:21:55   Voir le profil de Phenice (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Phenice   

Veinard ! Moi, à part cas exceptionnel, j'ai besoin après de repasser du temps sur les histoires (au minimum, c'est pratiquement une heure d'écriture et révision par page. Génial...).

Et j'avoue préférer le papier mais pour des raisons différentes : avec l'ordi, je vois pas les modifications. Et j'ai l'impression d'écrire dans le vide. (et pourtant, j'ai essayé )


Edité le 04-04-2009 à 00:22:24 par Phenice


Azed
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   Posté le 05-04-2009 à 15:43:30   Voir le profil de Azed (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Azed   

J'ai beaucoup aimé ce style que je n'ai jamais vu auparavant (ou peut être dans un manuel de littérature...). Tu as un style complexe et je suis d'accord avec Phenice pour la mélancolie qui est un petit plus car tu l'as vraiment bien transmise à travers le texte. Ce qui m'a vraiment plu, c'est la transition entre tes deux parties qui est "fluide".

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