Les 4F (Forum France-Fire Emblem 4 *Four*)
Les 4F (Forum France-Fire Emblem 4 *Four*)
Administrateurs : AceNoctali, Julia Rowel, Kroy, Marthur
 
 Les 4F (Forum France-Fire Emblem 4 *Four*)  Autres  Mangas et animés 

 Gunslinger Girl (+)

Nouveau sujet   Répondre
 
Bas de pagePages : 1  
Windspirit
Mushishi
Modérateur
Windspirit
4577 messages postés
   Posté le 20-01-2008 à 04:13:49   Voir le profil de Windspirit (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Windspirit   



SYNOPSIS

Dans l'Italie d'aujourd'hui à peu près, Gunslinger Girl nous narre les péripéties des membres de la Social Welfare Agency ("L'Agence d'Assistance Sociale", ou alors tout simplement L'Agence), apparemment une simple agence d'aide au bien-être des individus sponsorisée par le gouvernement. En réalité, sous ces facettes d'hôpital, l'agence est en fait une organisation militaire spécialée dans l'anti-intelligence et l'anti-terrorisme.

La Seconde Section du département anti-terroriste a la particularité d'employer de toutes jeunes filles à peine adolescentes pour faire ce qu'ils appellent le "sale boulot". Ces jeunes filles sont déclarées mortes, ce qui n'est pas tout à fait faux, mais en fait, elles sont réanimées et leurs membres sont remplacés par des implants cybernétiques leur procurant une force physique et une agilité hors du commun. Chaque fille est jumelée à un superviseur qu'elles nomment "fratello" ("Grand Frère" ), celui-ci étant responsable de leur bon développement, physique et psychologique, mais traditionnellement, ce n'est pas en tant que jeune fille qu'ils la développent : c'est en tant qu'arme de destruction massive.

Mais... la fille possède un corps mécanique ; elle n'en est pas moins une fille pour autant...



BACKGROUND

Dans cette Italie un peu explosive que nous présente Gunslinger Girl, le Movimento Delle Cinque Repubbliche , ou simplement Les Cinq Républiques, est un groupe terroriste nationaliste de droite opposé à l'unification de l'Italie et plus spécifiquement à l'indépendance de l'Italie du Nord. Leurs raisons ? Le manque de balancement de l'économie du nord et du sud de l'Italie : comme il est dit, "le nord ne veut pas nourrir le sud". Une fois leur indépendance obtenue, les habitants du nord n'auront pas à payer des taxes supplémentaires quand il est question d'industries comme les films pornographiques ou les compétitions sportives. Au début un simple mouvement séparatiste basé sur un processus politique légal, les Cinq Républiques s'est vite transformé en groupe terroriste suite à la compagne du gouvernement pour leur anéantissement avec notamment le support de la Mafia italienne du sud. C'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, ce groupe qui ne faisait que crier tout haut ce que certains pensaient tout bas ont pris les armes et se sont mis à oeuvrer dans le terrorisme au sud de l'Italie : dit-on que c'est la principale raison pour laquelle la Social Welfare Agency a été mise sur pied...


INFORMATIONS GÉNÉRALES


† Général †

• Premier Épisode : 8 octobre 2003
• Nombre d'épisodes : 13 (+ 13 (seconde saison))
• Chaîne : Fuji TV
• Studios : Madhouse (+ Artland (seconde saison))
• Genres : Drame

† Génériques †

¤ Opening 01 : "The Light Before We Land" du groupe The Delgados
¤ Opening 02 : "Tatta Hitotsu no Omoi" de KOKIA
¤ Ending 01 : "Dopo Il Sogno (After the dream)" de Opus
¤ Ending 02 : "doll" de Lia & Aoi Tada

† Staff †

Auteur/Créateur : Yu Aida
Réalisateur : Morio Asaka (Rei Mano pour la seconde saison)
Scénario : Junki Takegami (Yu Aida et Tatsuhiko Urahata pour la seconde saison)
Chara-design : Hisashi Abe (Apparemment, c'est le réalisateur qui s'en occupe dans la seconde saison...)
Musique : Toshihiko Sahashi (Kou Otani pour la seconde saison)


- La première saison est licensiée en Amérique du Nord par FUNimation et en France par KAZE. La seconde saison, par contre, n'est licensiée nulle part et la Triad fait un excellent boulot dessus...


PERSONNAGES



HENRIETTA
( Seiyuu : Yuuka Nanri, Kana Akutsu dans la seconde saison)
La "protagoniste". Henrietta est la toute nouvelle recrue de la Social Welfare Agency : les six membres de sa famille ont été violemment assassinés et les assassins l'ont violée à tour de rôle une nuit durant, elle a été déclarée morte et a été transférée à la Section II.
Henrietta est sûrement la fille la plus émotive de la Section II, et celle qui aime le plus profondément son fratello, qui l'éduque d'une façon très humaniste et compassive. Au combat, elle fait des miracles avec ses armes fétiches, de loin avec le Walther WA 2000 et à courte distance avec son sublime P90 et son SIG Sauer.


TRIELA
( Seiyuu : Eri Sendai, Atsuko Enemoto dans la seconde saison)
L'une des plus vieilles et plus expérimentées des recrues de la Social Welfare Agency, Triela a été la victime d'un groupuscule mafieux basé à Amsterdam qui l'ont filmée dans des conditions de viol et de torture pour en faire un "snuff film", un film pornographique à tendance sadomasochiste mettant en vedette des enfants de très bas âge. Des détectives d'Europol l'ont secourue, et l'un d'entre eux devint son fratello, Hilshire.
Triela a une personnalité très frivole, un peu sarcastique et pragmatique, mais étant l'aînée, elle sert en quelque sorte de grande soeur aux autres filles et leur offre son aide en tout temps. Son petit côté "fillette" est mis en valeur par sa collection de nounours auxquels elle a donné les noms des nains dans "Blanche Neige".
Au combat, elle utilise un modèle un peu différent du SIG Sauer de Henrietta, le Winchester Modèle 1897, un G3 de toute beauté et un petit P7 en dernier recours.


RICO
( Seiyuu : Kanako Mitsuhashi, Anri Shiono dans la seconde saison)
Rico est une jeune fille née avec plusieurs complications : elle a donc passé le plus clair de sa petite vie allongée sur un lit d'hôpital, jusqu'à ce que ses parents acceptent qu'on lui offre peut-être une meilleure vie dans la Social Welfare Agency. Toute contente de pouvoir enfin bouger et faire des activités physiques, elle voit son nouveau corps et sa nouvelle vie comme un cadeau du ciel, malgré le fait que son fratello, Jean, la considère purement et simplement comme une machine à tuer sans plus.
Au combat, Rico est surtout qualifiée pour le sniping (son arme préférée étant le SVD), mais à courte distance, elle jongle entre sa Beretta, son CZ 75 semi-automatique, mais en situation s'émeute et contre un grand nombre d'ennemis, elle joue du Rheinmetall MG3.


CLAES
( Seiyuu : Ami Koshimizu, Risa Mizuno dans la seconde saison)
Claes est la fille la plus mystérieuse du groupe, mais rapidement, on apprend qu'il ne s'agit que d'une fille normale et en santé qui a subi la chirurgie pour devenir une recrue de la Social Welfare Agency.
Comme son fratello, Raballo, a perdu la vie, elle ne peut plus faire des missions : elle sert donc de cochon d'inde au les ingénieurs en cybernétique pour tester de nouveaux prototypes de prothèses.
Claes passe le plus clair de son temps à lire et à s'informer sur tout et rien : elle représente donc la figure de savoir et de maturité chez les filles qui l'admirent toute très passionnément.


ANGELICA
( Seiyuu : Hitomi Terakado, Kana Hanazawa dans la seconde saison)
Alors qu'elle sortait d'une pâtisserie avec son chien Perro, Angelica n'avait pas vu son père lui foncer dedans avec sa voiture.
Son père possédait une société au bord de la faillite et les dettes lui croulaient sous ses épaules : ce pourquoi il a décidé d'assassiner sa fille pour toucher son assurance-vie.
Ainsi, Angelica est la toute première fille qui servira à construire la Section II, mais à l'inverse des suivantes, elle n'a pas été volontairement choisie par son fratello (qui la renie constamment) et n'a pas subi de lavage de cerveau pour accepter son rôle : tuer.


José (Image)
( Seiyuu : Hidenobu Kiuchi, Kouzou Mito dans la seconde saison)
José est un agent de la Section II, le fratello de Henrietta et le seul qui joue son rôle à la perfection : agissant comme un véritable grand frère pour Henrietta, il est extrêmement compassif et protectif, il se soucie constamment de son bien-être et de sa bonne humeur.
Dans sa jeunesse, José avait une soeur, Enrica, qui désirait joindre les Carabinieri, mais elle a été tuée dans une attaque terroriste des Cinq Républiques probablement : c'est à ce moment-là que José décida de rejoindre la Social Welfare Agency et a décidé de prendre soin de Henrietta, qui lui rappelait étrangement sa défunte soeur.

Jean (Image)
( Seiyuu : Mitsuru Miyamoto, Takehito Koyasu dans la seconde saison)
Grand frère de José, fratello de Rico.
Jean est l'un des leaders de l'organisation : là où José "conditionne" Henrietta à l'humaniste, José conditionne Rico comme si c'était un outil de meurtre.
Jean s'est mis à détester les terroristes suite à la morte de sa soeur, Enrica, et de son épouse, Sophia : il est devenu froid, dur de coeur, voire même cruel dans ses propos comme dans l'action lorsqu'il s'agit de terrorisme ou plus précisément de combattre le terrorisme.
La rumeur suggère qu'il aurait spécifiquement choisi Rico pour être sa protégée. Le paradoxe est flagrant : par bonté, il a choisi une fille qui, adorant son nouveau corps et sa nouvelle vie, ne se sentirait pas trop malaisée ou véxée par sa dureté de caractère.

Hillshire (Image)
( Seiyuu : Masashi Ebara, Masaya Matsukaze dans la seconde saison)
Victor Hartmann, dit Hillshire, fut jadis un détective d'Europol recruté par la Social Welfare Agency après qu'il ait été viré d'Europol. Tout cela suite à la mort tragique de sa partenaire, Rachel, une ancienne coroner qui lui a appris tout ce qu'il savait et l'a aidé à devenir un détective digne de ce nom. Ensemble, ils enquêtaient sur le groupuscule mafieux qui s'enrichissait grâce aux films de pornographie juvénile : Hillshire a accepté de faire affaire avec le leader d'une autre Mafia arrêté par la police, qu'il avait promis de relâcher en échange d'informations sur le groupuscule mafieux qui avait tué sa partenaire qu'il aimait tant. Europol a découvert cette trahison et l'a viré ; il a alors rejoint la Social Welfare Agency et a pris sous son aile la fille qu'il avait secourue du groupuscule mafieux lorsque sa partenaire a été tuée.
Il l'a nommée Triela.
Hillshire est un homme relativement posé et mur, mais tout comme José, il n'aime pas trop le conditionnement extrême exécuté sur ces petites filles : la joie et la bonne humeur de Triela démontre beaucoup de son bon fond, qui s'est peut-être involontairement imprégné sur elle...

Raballo (Image)
( Seiyuu : Kenyuu Horiuchi)
Un ancien membre des Carabinieri qui a dû se retirer suite à une blessure à la jambe. Jean lui a alors proposé un travail à la Social Welfare Agency : on lui a attribué Claes.
Raballo éduqua Claes comme on éduque un enfant, il l'amenait pêcher, il lui apprenait les vertus de la vie et l'a encouragée dans sa passion pour la lecture.
Ultimement, il n'a pas supporté de vivre avec les autres filles et surtout les fratellos, qui leur faisaient faire des choses atroces (tuer, tuer et encore tuer), et a dû se retirer. Il a offert à Claes les lunettes qu'elle portait dans son "ancienne vie" et lui a fait promettre d'être une fille bien chaque fois qu'elle les portait : ce départ a rendu Claes absolument innefficace en combat, et il était impossible de lui procurer un nouveau fratello vu qu'il était impossible de dissoûdre l'affection qu'elle portait envers Raballo.
Claes a été un jour informée que Raballo a été tué dans un hit-and-run.

Marco (Image)
( Seiyuu : Norihiro Inoue, Kazuki Yao dans la seconde saison)
Suite à une blessure à l'oeil gauche, Marco, alors en plein service militaire, dût quitter. Un de ses amis, également membre de la Social Welfare Agency, lui proposa un emploi : fratello de la toute première fille qui servirait à faire naître la Section II.
Ne sachant pas comment s'y prendre, Marco s'est mis à lui raconter l'histoire du Prince du Royaume de la Pasta ( Il Principe del Regno della Pasta ), cette histoire lui servant de leïtmotiv pour ce qui est de sa relation avec sa protégée. Sa petite amie de l'époque était si fascinée qu'elle en a publié un bouquin : le fait que Marco passe le plus clair de son temps à chercher des idées pour compléter son hisotire l'avait profondément touchée.
Les complications survenues sur Angelica (vu que ses prothèses n'étaient des prototypes qui pouvaient engendrer des effets secondaires) l'ont dégoûté, et progressivement, la perte de mémoire continuelle de Angelica le décourageait au point de juger tout effort de conditionnement additionnel trivial et vain.


CRITIQUE : GUNSLINGER GIRL


Noir.

L'un des pires studios d'animation japonaise qui soit (Bee-Train), nous a jadis pondu une bouse du nom de Noir. C'est un fait : dès qu'on parle de Gunslinger Girl, on ne peut s'empêcher de le comparer à Noir. Mais outre un graphisme bien différent (le dessin de Noir est horrible et apparemment, pour eux, l'architecture en Europe s'est arrêtée au 19e siècle), Gunslinger Girl se rapprocherait beaucoup plus d'un Witch Hunter Robin que d'un Noir : là où les "assassins" de Noir ne font qu'abattre leurs victimes, celles de Gunslinger Girl planifient leur stratégie et agissent de la façon la plus logique qui soit ; là où Noir montrait de stupides silhouettes qui chutaient lorsqu'elles se faisaient tuer, Gunslinger Girl montre des hommes criblés de balles qui tombent en arrachant des stores sous une animation et des jeux de lumière à couper le souffle ; là où Noir parlait d'amnésie toute gentille, Gunslinger girl nous parle de la seule survivante - violée toute une nuit, hein - d'une famille massacrée ; là où Noir, c'était de l'action pure et conne, Gunslinger Girl, c'est la subtilité incarnée : là où Noir a foiré, heureusement, Gunslinger Girl a réussi.

C'est dans l'opening de Gunslinger Girl que vous saisissez à peu près tout de ce qu'il y a à saisir. Vous voyez Henrietta, avec un flingue beaucoup plus gros qu'elle, habillée en écolière et avec un faciès d'une mélancolie absolue.

The girl has a mechanical body, however she is still an adolescent child.

Le "sous-titre" de cet anime résume très bien ce dont il est question à mon avis. Donc que vous ne vous y trompiez pas : Gunslinger Girl n'est pas un anime d'action, c'est surtout la psychologie des filles et leurs relations très recherchées avec leurs superviseurs qui sont mises en valeur. Ceux-ci les éduquent comme ils peuvent ou plutôt comme ils le sentent, l'un materne la sienne, l'autre la traîte comme un outil, mais en fait, personne ne sait réellement comment s'y prendre, on le sent bien vite, parce que même si ces enfants sont des machines à tuer, elles n'en restent pas moins humaines.

Mais à quel point ? Ces filles subissent un conditionnement extrême qui entrave tout sentiment de culpabilité envers leurs actes : on le leur ordonne, et elles tuent. Ces filles sont conscientes d'être manipulées, et pourtant, elles l'acceptent et continuent de tuer, et c'est là le choc, c'est là que Gunslinger Girl est dérangeant, troublant et même violent. Tout le processus de conditionnement, de manipulation, de bipolarité personnelle dégage une telle violence qu'on ne peut se sentir à l'aise face à cela. Le pire vient surtout lorsque les relations entre les fratellos et les filles ou encore l'organisation elle-même et les filles nous est présentée sous forme épisodique : là, on comprend vite que Gunslinger Girl répond au principal critère de qualité d'un anime, c'est à dire véhiculer des émotions.

Si, vers le début de l'histoire et une fois de temps en temps, on nous sert une scène d'action superbement bien animée, le propos principal est loin d'être cette action. Chaque épisode pourrait être traîté individuellement, nous présentant soit l'histoire de l'une des filles avec son fratello (et éventuellement ce qui l'a amenée à vivre ainsi), ou alors, certaines facettes de l'organisation entière nous sont présentées. C'est dans ces épisodes-là qu'un autre côté sombre de Gunslinger Girl apparaît : l'aspect éthique. Combattre le terrorisme, c'est bien, mais utiliser des enfants pour ça ? Celles-là ne sont pas réellement dérangées par ce qu'elles font, mais d'autres personnages, si, et le spectateur s'identifiera bien vite à ces autres personnages.

Heureusement, tout ce que font ces filles n'est pas entièrement malsain, et elels peuvent révéler le côté angélique assez souvent. Mon plus beau souvenir personnel fut la fin du 13e épisode où elles ont chanté (en Allemand très réussi, d'ailleurs) la 9e Symphonie sous une pluie d'étoiles filantes. C'est un peu le côté "positif" de Gunslinger Girl qui se dégage de ces scénettes un peu "tranche de vie" : si le spectateur n'est pas tenu en haleine par un suspense bidon ou des retournements de situations forcés, il n'en ressent pas moins le sentiment d'avoir participé à un grand anime. Et ce, malgré le manque de trame principale, qui ne sera développée que très peu via des personnages comme Franco ou Franca et qui explosera réellement à la seconde saison.

Donc pour le fond, c'est réglé, mais évidemment, pour un anime comme celui-ci, si la forme n'y est pas, ça ne sert pas à grand chose. Je pourrais vous pondre un immense pavé pour vanter les mérites techniques comme je pourrais résumer ce pavé en un seul mot qui résonnera sans doute doucement dans vos oreilles : Madhouse.

Que dire de l'animation. Si ce n'est qu'elle frappe très fort et ce, dès le premier épisode : c'est du grand Madhouse comme d'habitude. Les décors ne sont pas "hauts en couleur", ils sont un peu sobres mais très détaillés et très croquants, le travail sur la lumière et l'ombre a dû être très fastidieux. Comme le mangaka semble avoir fait un tour en Italie pour faire son manga, on ressent une sorte de réalisme omniprésent dans les villes italiennes, dans leurs monuments, dans les ponts, etc.
Au niveau du chara-design, certains ne l'apprécient pas, mais je trouve que c'est l'un des meilleurs rendus graphiques d'un grand chara-designeur, Hisashi Abe. Le trait est simple, mais efficace, et surtout sombre : il colle parfaitement bien avec l'univers et l'impression qu'il veut nous laisser.
Quant à l'animation en tant que telle, c'est très réussi, c'est fluide et surtout dans les scènes d'actions, c'est calculé : on y met tellement de cellulos que le spectateur n'y voit vraiment que du feu.

La bande-son de Gunslinger Girl est à se procurer d'urgence : elle consiste en quelques pistes classiques qui se marient assez bien avec les diverses scènes. Le ton est donc résuloment au classique, à tendance violon et piano : ces deux instruments sont omniprésents et dégagent réellement quelque chose, ne faisant pas de l'OST un ramassis de chansonnettes posées là pour le fun. Ici, le tempo, le rythme et la splendeur des mélodies classiques aident vraiment à dégager l'ambiance à la fois joyeuse et tragique de l'anime. L'opening, "The Light Before We Land", met clairement dans l'ambiance de la série avec son petit côté aérien présent aussi dans un Haibane Renmei, et l'ending, s'il n'est pas très consistant niveau animation (quoique très soigné), met une note un peu ambivalente à chaque fin d'épisode. In-action, ce sont les thèmes récurrents qui saisissent réellement, comme le TEMA I joué par Henrietta au violon, qui m'a un peu fait penser au Canon in D, c'est à dire commençant assez légèrement avec un air plutôt mélancolique et s'achevant avec des crescendos dramatiques et intenses pimenter de choeurs.

La réalisation extrêmement soignée sert donc clairement de roue de secours à quelques défauts de l'anime : puisqu'il n'y a pas réellement de trame principale et quelques indices seulement sont laissés sur le Mouvement des Cinq Républiques, on aurait tendance à s'ennuyer un peu. Ce qui accroche, c'est donc surtout l'ambiance très ambivalente véhiculée à la fois par la réalisation que par les personnages, notamment les filles, des petites filles d'entre 10 et 13 ans à la fois anges et démons. D'ailleurs, le réalisateur de la série, Morio Asaka, est l'un des plus respectés de Madhouse. Il a couvert une variété de genres, allant du magical girl (Cardcaptor Sakura) au josei (NANA), de la science-fiction (Galaxy Angel) à l'action (Final Fantasy VII -Last Order-), mais la grande majorité de ses réalisations dénotent clairement une certaine féminité. Je ne sais pas pourquoi, mais il semble savoir s'y prendre avec les animes "féminins", où les filles et plus généralement les femmes prennent une place importante.

Le contraste ange-démon des filles dans Gunslinger Girl, mis en valeur par Morio Asaka, représente donc l'un des points-phares de l'anime qui à la fois choque et rassure, mais surtout accroche au point qu'on veuille regarder jusqu'à la fin pour voir le fin mot de l'histoire. Non pas des Cinq Républiques, mais plutôt des histoires des filles, de leurs relations avec leurs fratellos. La série se termine d'ailleurs avec l'acmé de la relation Marco x Angelica, absolument sublime si vous voulez mon avis : et les filles chantant la 9e Symphonie résume vraiment bien ce qu'on a dû ressentir durant le visionnement de ce magnifique anime.


Donc récapitulons : réalisation sublime, personnages recherchés, ambiance accrocheuse. Il ne manque plus qu'un scénario d'ensemble pour que le tout relève du chef-d'oeuvre. Mais où se trouve le scénario, me direz-vous ?

Dans l'un des pires animes de cette saison hiver 2008 : la suite de Gunslinger Girl.


CRITIQUE : IL TEATRINO


En assumant que vous êtes un fervent fan de Gunslinger Girl, il n'y a qu'une réaction possible devant Il Teatrino, la "seconde saison" de Gunslinger Girl produite par une toute autre team : AIE.

Morio Asaka pleure. Les studios Madhouse pleurent. Hidenobu Kiuchi pleure. Le cast des seiyuus de la première saison pleure. Les fans pleurent. Windspirit pleure. La Japanimation pleure.

Comment vous expliquer... l'horreur qui s'éprend de ceux qui regardent Il Teatrino ?

...
..
.

WHAT THE F*** HAVE THEY DONE TO MY GUNSLINGER GIRL ??! ZETSUBOU SHITA !!


ARTLAND VERSION / MADHOUSE VERSION



La première chose que l'on constate : moéification totale des filles. Adieu le sublime chara-design de Hisashi Abe : la nouvelle team a préféré ne même pas engager de chara-designeur et de dessiner des fillettes comme on en voit dans Love Hina, Ai Yori Aoshi, He is My Master ou n'importe quel autre anime de merde de ce genre.

Ce qui est clair, c'est que Madhouse a amélioré (notez l'absence de guillemets, donc exit l'amélioration Gonzo-style) le chara-design, celui du manga était beaucoup plus loli et moé, donc c'est un peu normal qu'ils reprennent ce chara-design, mais... BORDEL, QU'EST-CE QUI S'EST PASSÉ AVEC LE BUDGET DE CE PROJET ??!

Allez voir Mushishi pour voir ce qu'Artland est capable de faire. Pourquoi DIABLE se sont-ils autant dégonflés après deux ans seulement ?

... Par où commencer, Seigneur, mais par où commencer ?


Voici à quoi ressemblait l'ancien P90 de Henrietta


Et voici le nouveau


Remarquez la différence de design sur les armes. Remarquez la figure de Henrietta vraiment dégueulasse. Et remarquez cette MAIN : OMFG, c'est quoi cet index qui fait 4 kilomètres de long et donc la phalange se dégage de celles des autres doigts ? Les animateurs ne savent même pas que c'est le pouce qui est fait comme ça ou quoi ?

L'horreur ne s'arrête pas là. Les chara-design n'ont aucune originalité, les détails dans les backgrounds sont partis, globalement, c'est très coloré, comme dans un anime harem, et les automobiles sont dessinées de la façon la plus dégueulasse qui soit.



À celui qui a dessiné ces voitures : plus jamais ça, SVP, PLUS JAMAIS ÇA.


J'ai un message pour les animateurs. Pas uniquement ceux de Artland, mais spécifiquement à ceux-là : n'essayez pas, oh non, s'il vous plait, n'essayez pas d'animer une ÉMEUTE ! Encore moins si ce que vous comptez faire, c'est bouger la caméra de haut en bas sur une still-frame pour nous faire croire que ça bouge : NON, ÇA NE BOUGE PAS, C'EST JUSTE MAL FOUTU ET DÉGUEULASSE À L'OEIL. N'ESSAYEZ PAS D'ANIMER UNE ÉMEUTE, C'EST IMPOSSIBLE, ET C'EST PIRE SI VOUS N'AVEZ PAS DE BUDGET !


En fait, je sais où est passé tout le budget de cet épisode. Il est passé dans l'unique moment bien animé : le moment où Triela charge son flingue et enlève une bouche d'égoût. À part ça, c'est l'horreur, et le budget de l'animation est étiré au maximum sur des still frames, des chara-designs faits à la va-vite, des backgrounds expédiés, et ce, dès le PREMIER ÉPISODE. On voit à quoi s'attendre de la suite.

Certains ont aimé les chara-design. Pas moi. Cette moéification des personnages enlève tout aspect "noir" à Gunslinger Girl, on dirait presque que ça ne se prend plus vraiment au sérieux. C'est difficile de l'expliquer en mots, et comme une image vaut mille mots, préparez-vous à souffrir :


Voici à quoi ressemblait Rico avant...


Et voici comment elle est devenue.


Allez y trouver quoi que ce soit de bon, vous.

Mais certains y ont trouvé leur compte. Mais c'était avant qu'ils ne les voient bouger. Et là, nous comprenons la conception unique du mouvement d'Artland : des cellulos utilisés des centaines de fois, du faux slow-motion qui leur permet d'utiliser vingt fois moins de frames que nécessaire, les corps qui ne bougent pas et voilà, c'est de l'art. Je ne serais pas surpris qu'il n'y ait qu'une dizaine de frames par seconde, pour vous donner une idée, les meilleurs épisodes de Gurren Lagann comme le 15e avait plus de 22000 key-frames et encore plus de frames normales au total. Donc facilement des milliers de frames à la seconde.

Mesdames et messieurs, je déclare officiellement cette série QUALITY.

Vous croyez avoir tout vu ? Mais quand je vous dis que les réalisateurs ne savent pas dessiner, c'est qu'ils connaissent rien ! Ils savent pas dessiner des doigts, ils ne savent pas faire des scènes d'action (allez voir le trailer pour voir à quel point les rares scènes d'actions de la première saison étaient calculées et précises, au point qu'on n'y voit que du feu, alors qu'on peut distinguer précisément chacune des images utilisées pour réaliser la scène d'action la plus ambitieuse du premier épisode d'Il Teatrino, le contraste est flagrant), ils savent pas dessiner des flingues, ils savent pas animer des personnages, ils savent pas dessiner des persos vus de derrière (NOTE : Ceci est la pire chose qu'il m'ait été donné de voir dans un anime. Sérieusement. Même Gundoh Musashi était mieux dessiné que ça. J'ai failli faire une crise cardiaque en voyant cette... chose...)

Ils savent pas faire d'animes, tout simplement.

On dirait que la série a peur de se prendre au sérieux. Le dessin lui-même en témoigne : les proportions tête-corps sont révisées, et les personnages ont l'air tout droit sortis d'un harem.


Voyez l'ancien José, qui a clairement l'air de faire 1m90, on le montre dans toute sa splendeur avec sa poitrine entièrement masculine et cette droiture à la limite du GAR.


Et voyez ce qu'ils ont fait de lui, on dirait qu'il fait trois centimètres de plus que Henrietta et la proportion corps-tête le fait ressembler à un certain Keitarô, un certain Hideki ou même un certain Howl : bref, n'importe quel Koji Nakata générique...



Niveau musical, fini l'ambiance classique de la première série : nous revoilà avec des pièces typiquement américano-japonaises, des successions de notes sans âme extrêmement cheesy. Pour ce qui est des seiyuus, on va encore dans le cheesy : ils semblent avoir pris des petites lycéennes, d'autant plus que certaines débutent leurs carrières, notamment celles de Henrietta et Rico. Non seulement les voix et les intonations ne collent pas aux personnages (Triela !! ), mais les seiyuus sont totalement inexpérimentées.

C'est cette réalisation faite à la va-vite avec une équipe constituée de trois personnes (le mangaka qui fait le scénar, un réalisateur et un aide-scénariste) fait de cette seconde saison un anime presque harem, avec des situations harémiques (Henrietta qui fantasme sur José, qui fait une crise de jalousie quand elle découvre qu'il a peut-être une femme dans sa vie, mais WTF ? Quelle horreur !), mais surtout, qui n'a pas les tripes de se prendre au sérieux autant que la première saison. Entre autres, on y ressent moins l'influence "européenne", que ce soit au niveau des trames classiques, du chara-design moins "japonais", de l'architecture, de la qualité des backgrounds, de l'ambiance générale. On a vraiment affaire à un anime typiquement japonais, avec des musiques rythmées japonaises du même style que dans n'importe quel autre anime typiquement japonais et générique, un chara-design moé typique, des voix meh, des scènes d'action cheesy et exécutées de façon générique. La série en a perdu son identité, littéralement.

Il existe de "mauvais" anime sur lesquels on ne s'attarde pas plus que ça. Il existe aussi de telles horreurs qu'on en fait tout un caca, comme Elfen Lied. Et il existe les suites d'animes qui sont tout simplement de "mauvais" animes mal animés et toussa toussa, mais on en fait quand même un caca parce qu'ils ne sont rien comparé à leur illustre prédécesseur. C'est le cas d'Il Teatrino.

Mais rendons à César ce qui appartient à César : le mangaka sera scénariste et le matériel du manga qui reste à adapter (les tômes 3-4-5) est plutôt riche au niveau du scénario. Donc cette seconde saison rattrappera le seul défaut de la première saison : un scénario d'ensemble plus présent et plus consistent. Mais le problème, c'est que s'il rachète le principal défaut de la première saison, ils ne conserve aucune de ses qualités. Rien. Celui qui a jadis dit que les graphiques n'étaient pas importants dans une oeuvre n'a pas vu Il Teatrino : aussi sublime le scénario puisse-t-il être, il est très difficile de l'apprécier quand on nous bombarde de QUALITY. Tout simplement.

Que rajouter ?

Juste... ARG, quoi. Juste DAMN. Juste... MALÉDICTION.

Ceci n'est pas Gunslinger Girl, tout simplement. Ah... j'ai trouvé :

THERE IS NO GUNSLINGER GIRL II §§§

--------------------
They are neither plants nor animals.

They differ from other forms of life such as the micro-organisms and the fungi. Instead they resemble the primeval body of life and are generally known as Mushi. Their existence and appearance are unknown to many and only a limited number of humans are aware of them.
Haut de pagePages : 1  
 
 Les 4F (Forum France-Fire Emblem 4 *Four*)  Autres  Mangas et animés  Gunslinger Girl (+)Nouveau sujet   Répondre
 
Identification rapide :         
 
Divers
Imprimer ce sujet
Aller à :   
 
créer forum